
Une allure de hipster, tout juste 24 ans, Edouard se rêvait inventeur. Et pourtant, il n’est pas tombé loin de son rêve puisque son quotidien en agence l’a amené à créer, avec deux comparses, l’une des solutions les plus prometteuse du moment en matière de présentation : Bunkr.
• Tu voulais faire quoi enfant ?
Quand j’étais gamin, je voulais être créateur. Je cassais des choses pour en créer de nouvelles.
• Quel est ton parcours ?
Après un Bac S, je me suis orienté vers un DUT Service Réseaux Communication. Une formation mixant la technique et le marketing. Je me suis spécialisé en 2e année, en communication. Mon premier stage s’est fait chez Tequila (TBWA), où j’ai découvert le monde de l’agence. J’ai enchainé avec une licence/master, en alternance dans différentes écoles : PPA, CEFIRE et à l’ISCOM Paris.
Lors de mon alternance, je suis passé dans 2 agences différentes, Quip Marketing et Publicis Conseil. Dans les deux cas, j’intervenais au niveau du social media et du planning stratégique. J’y ai appris ce qu’était LA MARQUE. Notre quotidien se résumait à une grande question : Comment transformer, sur le digital, une marque qui a une culture pub forte ?
Le leitmotiv : on prend un brief, on bench !
Globalement je faisais du powerpoint en enfilade. La slide était ma vie. J’apportais de la matière à réflexion aux équipes. C’était la même chose avec Alexis (mon associé), que je connais depuis les bancs de l’école. On s’est alors demandé comment on pouvait optimiser notre temps de travail. C’est à ce moment là qu’est née l’idée de Bunkr.
• Tu es aujourd’hui co-fondateur de Bunkr. Pourquoi avoir quitter un poste en agence pour l’aventure startup ?
Être entrepreneur n’est pas une fin en soi. C’est chercher une solution à un problème donné qui était mon but. J’aurai pu rester chez Publicis après mon alternance, mais comme on est des aventuriers dans l’âme, peut-être un peu naïfs, un peu fous, on s’est lancé ! On n’avait rien à perdre, sauf le prestige de bosser dans une grosse boite. Et surtout, on avait une idée, une solution, qui pouvait potentiellement être utile à des millions d’utilisateurs.
Tout à vraiment débuté en marge de mon alternance. A force de compiler des données pour les mettre en forme et les transformer en présentation, je me suis rendu compte que je passais plus de temps à faire des slides qu’à réfléchir et à produire.
Avec Alexis, qui lui était chez Interaction (une agence rouennaise), on a d’abord créé un outil, en mode privé, qui nous permettait de compiler les données que l’on croisait quotidiennement et que l’on classait par thématiques. Ce qui nous permettait par la suite de sortir des slides de façon automatique pour les benchs qu’on réalisait. Cela nous a permis d’être plus efficace.
Au bout d’un moment, on s’est demandé quoi faire de cet outil. L’arrêter, le conserver pour notre usage personnel ou le développer. Mon entourage semblait trouver une utilité forte à l’outil, qui n’était pas encore ce qu’est Bunkr aujourd’hui.
• Tu te vois où dans les prochaines années ?
Aujourd’hui, je suis comblé par ce que je fais. J’aurai du mal à me voir ailleurs. Donc dans le meilleur des mondes, dans les prochaines années, je souhaite poursuivre le développement de Bunkr. Mais je ne ferme aucune option. Si je devais redevenir salarié, je me vois au planning stratégique d’une agence.
Edouard Petit est l’un des 3 co-fondateurs de Bunkr, avec Alexis Jamet et Jean-Christophe Fossati, une startup française basée à Rouen, lancée il y a 2 ans et qui bénéficie déjà d’un succès d’estime auprès de bon nombre de professionnels de la communication.
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